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Vente de cannabis : « On se sent libre », dit le premier client à Québec

Vente de cannabis : « On se sent libre », dit le premier client à Québec

C’est avec un sentiment de liberté que le premier client à s’être procuré du cannabis légal à Québec est ressorti du point de vente situé dans le secteur de Sainte-Foy.

« Comment on se sent? », lui a demandé un journaliste. « On se sent libre », a répondu Patrick du tac au tac.

À l’instar de centaines de consommateurs, l’homme s’est rendu à la succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC) du chemin Sainte-Foy mercredi matin.

Pour Patrick, être le premier client de la région à avoir acheté de la marijuana légalement revêt quelque chose de symbolique. Il affirme avoir eu des ennuis avec la justice en 2006 en lien avec la production de cannabis.

« C’est une bonne affaire parce qu’il y a beaucoup de gens qui se ramassent avec des dossiers, des fois pour des niaiseries, qui sont liées au pot, explique-t-il. À mon avis, ça va désengorger le système de justice [puis] ça va enlever une charge qui n’était pas nécessaire, je pense, dans notre société. »

Je suis fier, c’est une belle journée […] On est une société libre.

Patrick, consommateur de cannabis
La file était longue à l'ouverture des portes de la succursale de la SQDC du secteur Lebourgneuf.

La file était longue à l’ouverture des portes de la succursale de la SQDC du secteur Lebourgneuf. Photo : Radio-Canada/Peter Tardif

Engouement

Depuis 10 h mercredi, les consommateurs québécois peuvent se procurer du cannabis en toute légalité dans les points de vente de la SQDC.

À Québec, des centaines de clients ont bravé la pluie pour se rendre à l’une ou l’autre des deux succursales que compte la région.

Zachary Nicole, 18 ans, s’est présenté à celle de Sainte-Foy plus de deux heures avant son ouverture. Il a avoué être fébrile à l’idée de s’acheter du cannabis en toute légalité.

« Ça fait longtemps que je fume. J’en ai trouvé ailleurs. Ce n’était pas nécessairement sécuritaire, disons-le comme ça. Quand c’est légal, quand c’est vendu par le gouvernement, il n’y a pas d’inquiétudes. Tu y vas, tu demandes ce que tu veux, tu ressors et tu es heureux. »

Zachary Nicole, 18 ans, est le premier dans la file d'attente devant la succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de Québec.

Zachary Nicole, 18 ans, est le premier dans la file d’attente devant la succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC) de Québec. Photo : Radio-Canada/Pascal Poinlane

Zachary Nicole estime qu’il économisera beaucoup de sous grâce à la mise en place de la SQDC.

J’ai grandi en région. Souvent, c’était un seul [vendeur] dans le village. Le prix qu’il demandait, c’est ça que tu payais. Des prix de fou. C’est loin d’être 6 $ le gramme que j’ai entendu parler ici.

Zachary Nicole
Des personnes font la file devant un point de vente de la SQDC.

Une vingtaine de personnes faisaient la file environ 45 minutes avant l’ouverture des portes de la SQDC de Sainte-Foy. Photo : Radio-Canada/Pascal Poinlane

Des craintes sur l’âge légal

M. Nicole craint que le gouvernement de François Legault change bientôt la loi pour repousser l’âge légal à 21 ans. Il s’estime donc chanceux de pouvoir vivre cette expérience dès aujourd’hui.

« Ça ne fait pas de sens. Qu’est-ce que ça va donner? Pourquoi envoyer les jeunes au marché noir et garder les plus vieux, se questionne-t-il? Si les gens entre 18 et 21 ans ont l’intention d’en fumer, ils vont aller en chercher ailleurs. »

Source: Radio-Canada

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